Columbia University
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) EmptyMar 4 Jan - 21:58

Comme toujours, ma journée de cours me satisfaisait. J’aimais étudier et cette faculté était vraiment géniale pour cela. Les professeurs connaissaient leur travail, leur sujet. Je ne regrettais pas d’avoir dis non à Yale ou Harvard. Certes mes parents m’en voulaient mais moi j’étais heureuse de me trouver près d’Ethan. Il me restait un peu de temps avant de rejoindre mon rendez-vous. Je me préparais un thé et le dégusta tranquillement tout en recopiant mes notes. J’aimais consigner mes cours dans un classeur bien ordonné et je le complétais ensuite de recherche personnelles. D’abord sur le net, je glanais une liste de livre ou d’article à lire. Puis je les cherchais à la bibliothèque ou en librairie pour les décortiquer et bien les assimiler. Si j’étais travailleuse, je n’étais pas non plus un bourreau de travail. Mes notes au propre, je les relu une dernière fois soulignant les passages importants et surlignant ceux que je ne comprenais pas. Ce pré-travail fait, je m’étirais. Une heure s’était écoulée, il m’en restait donc une et demie pour me préparer. Pas tellement du genre à passer des heures dans ma salle de bain je profitais de l’occasion pour faire un peu de jogging. Ma gourmandise rendait l’exercice physique indispensable même si je n’étais pas naturellement prédisposée à prendre du poids.

J’enfilais rapidement une tenue confortable, enfonçais mes écouteurs dans mes oreilles et lançais la playlist. Je couru pendant un moment, droit devant moi, esquivant les passants, me vidant complètement la tête. Ses moments de solitude, rien que moi, le vent, le bitume sous mes talons me rendait presque euphorique. J’aimais courir, la sensation grisante, enivrante… je préférai largement ça à vider des verres. Inutile de comprendre, à rien ne servait de réfléchir… juste l’effort physique, le corps en mouvement, les muscles qui roulent sous la peau. Peu à peu mon corps s’adaptait, je parcourrai des distances plus importantes, allaient plus vite et plus longtemps. Ma montre sonna l’heure de faire demi -tour. Je ne me sentie pas déçue, je savais que j’aurai encore une bonne vingtaine de minutes à courir avant de devoir m’arrêter. Je me retrouvais sous la douche, passant en coup de vent devant mon colocataire. Je suais à grosses gouttes, un large sourire idiot sur le visage tandis que j’essayais de reprendre mon souffle. Monter les escaliers en courant n’était pas forcément la meilleure idée que j’ai eut aujourd’hui. L’eau d’abord froide m’arracha un rire nerveux, doucement, elle se réchauffa et j’eus le bonheur de savourer ma douche. Enroulée dans une serviette épaisse je filais jusque ma chambre, une fois sèche je revêtis une mini robe bustier bleu ciel, une paire d’escarpin et une pochette de même couleur.

La ponctualité était d’une grande importance à mes yeux. Je mettais toujours un point d’honneur à arriver e avance à mes rendez-vous. J’estimais que c’était une simple question de bon sens. Le retard en revanche témoignait dans mon esprit d’une forme de mépris impardonnable lorsqu’une excuse valable ne pouvait être fournie. Psychorigide ? Certainement, je vivais en suivant certaines règles, tenue de respectée une étiquette dû à mon rang… J’avais beaucoup de mal à ignorer toutes ses choses qui régentaient ma vie et me compliquaient l’existence. Je serais peut-être plus heureuse en envoyant tout cela balader ? Probablement, mais je ne pouvais pas. Une Emerson se devait de faire honneur à son nom et à sa lignée, ce qui passait obligatoirement par : s’auto-pourrir la vie. Comme prévue, en avance de dix minutes. J’attendis, un beau brun devait venir me rejoindre, ce qu’il fit avec un joli sourire sur les lèvres. Lui aussi était en avance, cela me fit plaisir et il marquait un point. Aimer Ethan ne m’empêchait pas de flirter, essayer de trouver un homme qui saurait prendre sa place dans mon cœur. Une personne qui effacerait la douleur et comblerait ma solitude de son amour et sa présence. Naïve ? Stupide ? Fleur bleue ? Peut-être bien… on ne peut en vouloir à une fille d’espérer un peu d’amour. Nous discutâmes une dizaine de minutes, quand il s’excusa. Mon cavalier proposa d’aller nous chercher des verres. Il hélait une serveuse depuis son arrivée sans comprendre pourquoi personne ne venait nous servir.

Gentil, ponctuel, respectueux, sérieux, d'accord, il n'avait pas le charisme d'Ethan ni ses mimique, n'avait rien d'aussi amusant et loufoque que lui. Pourtant, celui-là, je pensais pouvoir lui donner une chance. Je sortis un miroir de ma poche pour vérifier si j'avais besoin de me refaire une beauté... mais le reflet d'un brun charismatique fit brutalement monté la température moi. Ethan... je fis celle qui ne l'avait pas vu alors qu'il s'installait près de moi. il fallait bien évidemment que ce soit l'unique table de libre dans tout ce fichue bar ! Désireuse de préserver une apparente indifférence je rangeais mon miroir dans mon sac. La malchance ? Le destin ? Une force supérieur sadique ? J'ignorerais probablement toute ma vie, la raison qui poussa mon maudit rouge à lèvres à se frayer un chemin hors de mon sac. Il ne se contenta pas de tomber ce traître ! Non, il devait rouler au pied de l'homme de mes rêves. Pour la discrétion... je demande Katryn Magaret Emerson...


Dernière édition par Katryn M Emerson le Mer 5 Jan - 13:36, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ethan L. Evans

Ethan L. Evans


Messages : 473
Date d'inscription : 26/12/2010
Age : 28

Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Re: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) EmptyMer 5 Jan - 1:27

Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Ian-i310 Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Kriste11
Ethan&Katryn
▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀

    Cette journée était définitivement qualifiée de désastreuse. Atrocement ennuyeuse. Décidément, je ne pourrai jamais m’y faire à tous ces cours. Je me demande si je suis fait pour ça. Après tout, il existe des gens pour qui les études ne sont pas compatibles. Peut-être en fais-je partie ? Depuis ma plus tendre enfance, je réagis comme cela face à la scolarité. Enfant, je ne me rendais au cours que dans le seul but d’amuser la galerie. Que pour assouvir mes envies de me faire un nom. Oui, déjà avant même d’avoir quelques poils sur le menton, je pensais déjà à la popularité. Beaucoup de gens ne comprennent pas les personnes qui tentent de se faire une place dans ce monde. Peut-être est-ce une envie de ne pas passer inaperçu. Ne pas vouloir passer toute sa vie en étant qu’une personne normale, ayant une existence normale, ne vaquant qu’à des occupations normales. Longtemps je me suis posé la question. Pourquoi voulais-je que l’on me donne une étiquette tant privilégiée ? Je dus me résigner à m’avouer que c’était un manque d’attention de mon géniteur qui m’a poussé à vouloir devenir populaire et connu. J’avais ce besoin permanent d’être le centre du monde tentant de me dire par la même occasion que même si mon père ne s’intéressait pas à moi, tout mon entourage au moins, l’était. Cette attention était une forme de réconfort à mes yeux. Extérieurement, je donnais l’impression d’être un gars épanoui, heureux. Mais les apparences peuvent être trompeuses. Intérieurement, je souffrais littéralement par l’abandon de mon père. J’avais besoin de cette présence paternelle à mes côtés. Mais il n’était pas là. Et ne l’a jamais été. Je lui en veux. Enormément. Je me suis souvent demandé pourquoi ? Est-ce que si je n’avais pas été là serait-il resté encore avec ma mère, vivant avec elle un amour clandestin ? Était-ce de ma faute ? Quoiqu’il en soit, j’ai appris à vivre avec ce tourment et ce mal-être constant. L’habitude. C’est comme ça qu’on l’appelle je pense.

    En parlant de routine, je rentrai plus épuisé que jamais à ma chambre. Je me demande sincèrement comment les autres étudiants de l’université font pour suivre le rythme effréné des cours. C’est tout simplement insoutenable ! Je déposai mon sac au pied de mon lit et me vautrai sur celui-ci. Je fourrai ma tête dans l’oreiller, doux et confortable. Je poussai un soupir. J’avais des tonnes de choses à faire pour les cours. Devoirs, recherches, interros, dissertations. Assez de choses que pour m’occuper pendant plus d’une semaine. Déprimant. Rien que de penser à la montagne de travail qui m’attendait sagement, j’avais envie de me suicider. Cependant, le souhait de rendre ma mère fier de moi, lui prouver que je ne suis pas un moins que rien est plus dominant que cette paresse. Encore heureux ! Sinon, cela ferait déjà un petit temps que j’aurais quitté cette université. A regret biensûr. Parce que finalement, la vie universitaire n’est pas si mal que cela, mis à part les cours bien entendu. Les fêtes y sont démentes. Bien plus phénoménales et importantes que dans ma ville natale. Les filles sont toutes plus jolies les unes que les autres. Pour un charmeur dans mon genre, Columbia est le paradis sur terre. Je n’ai jamais eu autant de conquêtes de toute ma vie ici ! Je les enchaîne, les unes après les autres. Ce n’est qu’éphémère. Une simple nuit. Après tout, pourquoi devrait-on n’aimer qu’une seule personne ? Pourquoi devrait-on aimer tout court ? C’est tellement simple d’être blessé. Abandonné. La déception est un sentiment que je ne veux plus connaître. Il a empli d’innombrables journées. Je ne veux plus qu’elle fasse à nouveau partie de mon quotidien. Je ne veux pas m’attacher à un quelconque personne. Parce qu’au final, on en vient toujours à être déçu.

    Lorsque je me réveillai, ma chambre était plongée dans la pénombre. Je poussai un juron tout en regardant l’heure. Impossible ! Je ne pouvais pas avoir dormi autant de temps ! Je ne pouvais pas me le permettre ! J’avais du travail. Enormément. Et faire une sieste rallongée ne m’aiderait pas à m’avancer. Bien au contraire. Je m’installai à mon bureau et entrepris de m’y mettre. Je lus un paragraphe concernant les relations internationales. Les mots défilaient sous mes yeux sans prendre la peine de signifier quoique ce soit. Je posai lourdement ma tête sur mon livre. J’étais désespérant. Vraiment. Je fermai les yeux. Il était clair qu’aujourd’hui, le fruit de mon travail n’apporterait rien. A quoi bon essayer en vain de bosser si ça ne mène à rien. Je me relevai le pas traînant. J’hésitai quelques instants. Je pourrais rester ici, il était clair que j’avais besoin de repos. Ou bien, je pourrais aller boire un verre et me détendre un peu, relâcher toute cette pression qui repose sur mes épaules. J’optai pour la deuxième option. Après tout, rien de mieux qu’un bon verre de vodka pour souffler. La résolution à tous vos problèmes. Je sortis donc de ma chambre et pris ma voiture pour rendre jusqu’au bar.

    Je m’installai à une table de libre. La dernière. Si ça ce n’était pas de la chance ! L’une des serveuses vint prendre ma commande, me gratifiant de l’un de ses plus beaux sourires. Son visage me disait vaguement quelque chose. Certes, j’avais déjà vu la voir ici, vu que je venais assez régulièrement, mais j’avais l’impression de l’avoir déjà vue autre part. Tout en commandant une vodka, je faisais travailler ma mémoire pour remettre un nom, un endroit sur ce visage avenant. Alors qu’elle se dandinait tout en retournant au bar, je me rappelai d’elle, comme si je venais d’être frappé par l’illumination du siècle. C’était la fille que j’avais rencontré à la station de service. Faisant le plein, nous avions commencé à parler. Je lui avais proposé de venir boire un verre. Cette fille, je la voulais dans mon lit. Une conquête de plus à ajouter à mon tableau de chasse. Un objet vint me percuter mon pied, me sortant au passage de mes pensées. Je baissai mon regard et remarquai un tube de rouge à lèvre à mes pieds. Je me penchai pour le ramasser et le tendis à la fille à qui cet ustensile devait visiblement appartenir.

    - Tenez, je pense que ça doit être à vous, lui dis-je tout sourire.

    Je plongeai mon regard dans les siens. Elle avait de magnifiques yeux bleus. Je fronçai les sourcils. Ces yeux me rappelaient quelqu’un que j’avais connu dans le passé. J’étais sorti avec une fille qui avait les même yeux du nom de Katryn alors que j’étais encore au lycée. Elle m’aimait sincèrement, comme la plupart des filles qui ont été plus que de simples amies ou histoires d’un soir. Seulement, on ne peut pas en dire autant de mon côté. Elle me plaisait certes. Elle avait un charme irrésistible. Mais je ne peux pas dire pour autant que je l’aimais. Nous finîmes par nous séparer. Et je suis passé à autre chose. Comme avec toutes les autres filles.

    - Katryn, c’est bien toi ? demandai-je.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Re: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) EmptyMer 5 Jan - 3:08

    Je fusillais littéralement mon tube de rouge à lèvre du regard alors qu'il roulait tranquillement jusque son pied. Le bar était bondé, j'ignorai combien de paire de pieds on aurait pu recenser en cet instant. Entre tous, pourquoi choisir le sien ? Je me penchai pour essayer de le rattraper avant qu'il n'atteigne son but, à savoir me mettre dans de beaux draps. Bien, maintenant monsieur avait une vue plongeante sur mon décolletée pigeonnant. Bras trop court, le pied fut percuté, Ethan ramassa le tube pour me le tendre. Il me vouvoya, un sourire sur les lèvres. Mon cœur s'affola, partagée le bonheur de le revoir, l'entendre. La douleur, la colère aussi. Je ne lui pardonnais pas de m'avoir abandonné bien que je comprenne un peu son acte. Je ne le méritais pas. Je savais que je ne serai probablement jamais digne de lui. Il mit un peu de temps à me reconnaître, j'étais si banal, si quelconque. Quelque part une petite voix dans mon cœur se rebellait contre toute cette dureté envers moi-même. Si Ethan m'avait réellement aimé un jour, alors mon visage lui serait revenu tout de suite. Je ne me résoudrai pas à lui faire des reproches. Il n'y pouvait rien lui si je n'étais pas faite pour être aimée. J’évitais soigneusement de le toucher en prenant mon accessoire beauté. Je mentirai en prétendant que je ne rêvais pas de la caresser cette main tendue vers moi. Je devais rester ferme, concentrée sur mon plan pour le séduire et le garder cette fois.

    "Merci."

    Je me détournais rapidement de lui, son sourire me faisait fondre. Mon cavalier revint suivi d'une serveuse. Elle déposa nos boissons sur la table, puis une autre devant Ethan. Mon grand blond perçu peut-être combien j'étais tendue car il ne s’installa pas sur la chaise face à la mienne. Non, il vînt sur la banquette près de moi et passa un bras possessif autours de ma taille. Les raisons qui m'avaient d'abord donné envie de le repousser me revinrent en mémoire. Possessif, collant et mains baladeuses, mais pour ce soir je me trouvais chanceuse. Ethan aurait peut-être envie de ce qu'il ne pourrait plus avoir ? Je décidais de faire les présentations. un ton enjouée, un peu forcée, typique des retrouvailles avec un ex petit copain au beau milieu d'un second rendez-vous amoureux avec un possible futur petit copain. J’accompagnais mes paroles de gestes gracieux.

    "Ethan mon ex petit copain, Ryan très probablement mon petit copain à la fin de cette soirée. Ryan j'en voulais trois..."

    Sur ce je pris mon verre et cul sec, après tout ce n'était qu'un shot de vodka. Si Ethan ne m'avait jamais vu avaler quelque chose de plus fort qu'une bière sans alcool, depuis le lycée les choses avaient bien changé. Je fis signe à la serveuse de m'en servir trois autres. Mon petit rituel, j’enchaînais trois shots de vodka pour bien démarrer une soirée ensuite je sirotais un ou deux cocktails si l’envie m’en prenait. Je ne terminais jamais ma soirée complètement, du moins, je ne les terminais plus de cette façon depuis mon entrée à l'université. Ryan fit une plaisanterie stupide, un peu lourde sur les blondes. je la connaissais, je les connaissais toutes d'ailleurs. Je jugeais que le moment de faire un bide était mal choisi... Ce type ne réalisait pas qui se trouvait en sa présence. Mon échelle de valeur... Ethan était mon point de comparaison. Je repoussais tous les hommes car aucun n'était lui. Conservant un masque de neutralité, j'émis un petit rire discret, charmant. L'hypocrisie ne me venait pas naturellement, en cette seconde, je désirais essentiellement faire croire à mon ex que j'étais heureuse et en pleine forme. Je ne désirai pas qu'il voit combien il m'avait fait souffrir, qu'il réalise que sans lui je ne serai jamais rien de plus qu'une loque humaine. Ethan, l'homme que j'aimais se sentirait atrocement coupable de m'avoir fait souffrir... ou était-ce l'homme que j'idéalisai ?

    "Ex récent ? Tu le voies souvent ? Tu l'aimais vraiment ?"

    Bien sûr, c'était le moment et l'endroit. au moins je ne lui reprocherai pas de me cacher ses pensées. Il était sincère dès le départ. Le côté curieux, jaloux m'agaçait un peu. Nous n'en étions qu'au second rendez-vous je trouvais ça vraiment tôt. Je lui plaisais, je le réalisais pleinement. Un sourire tendre se dessina sur mon visage alors que je cherchais les mots pour lui répondre sans me dévoiler. Je voulais aussi ménager la sensibilité de Ryan. Inutile qu'il ne se sente directement menacé même si c'était plutôt malin de sa part. Il comprenait vite et percevait bien les choses. Je craignais un peu ses réactions car je me savais maudite sentimentalement. Il y avait forcément quelque chose de très nocif en lui pour qu'il soit attiré par ma personne. j'aimais autant le découvrir loin d'Ethan.

    "Il y a quatre ans, j'étais une enfant on a rien fait qui aurait rendu mes parents fous."

    Ce n'était pas l'exacte vérité si j'étais toujours chaste, je n'étais pas si innocente. Ethan m'avait fait découvrir certains plaisirs de la chair qui à coup sûr aurait provoqué une attaque de mon père. Je ne désirai pas débattre du fantôme de ma vie intime au milieu d'un bar coincée entre mon passé et mon présent. Deux époques que j'espérais ardemment intervertir sous peu. Le bras de Ryan se détendit un peu et sa main se posa négligemment sur ma cuisse remontant légèrement. Le retour de la serveuse me permit de changer de position, échappant à sa main j'enchaînais mes shots avec un grand sourire sur les lèvres. Voilà, ma soirée commençait vraiment. Ce soir je ferai la fête. Cela ne m'arrivait pas souvent alors j'en profitais autant que possible. Ryan avait l'air de bien meilleure humeur, souriant, son regard expressif et séduisant lui donnant des points en plus. Oui, pas exactement Ethan, mais il tenait à moi alors peut-être qu'il me rendrait heureuse. Je ne cherchais pas grand chose, juste un peu d'affection.

    "Ryan : Histoire d'ados... une fille à papa toute sage ? T'en fais pas avec moi ça ne durera pas.
    Katryn : En quatre ans, il a dû se passer plein de choses. Qu'es-tu devenu ?"

    De nouveau, Ryan semblait ne pas apprécier. J'échangeais quelques politesses, je n'y voyais rien de mal. Nous aurions toute la soirée pour apprendre à mieux nous connaître. Pour le moment je désirai en savoir plus sur la nouvelle vie d'Ethan. A quel point se défaire de moi lui avait été simple et naturel ? Combien m’oublier le rendait heureux ? Un peu masochiste sur les bords je cherchais la moindre preuve lui donnant raison de m'avoir abandonnée, comme tous le faisait à chaque fois. Ryan aussi finirait par m'abandonner, je le savais même si je continuais d'espérer qu'un miracle se produise.







Revenir en haut Aller en bas
Ethan L. Evans

Ethan L. Evans


Messages : 473
Date d'inscription : 26/12/2010
Age : 28

Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Re: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) EmptyMer 5 Jan - 18:48

Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Ian-i310 Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Kriste11
Ethan&Katryn
▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀



    Elle n’avait pas changé. Certes, elle était devenue une femme dès à présent, mais elle gardait tout de même des traits que je lui connaissais par le passé. Ses yeux, sa façon de froncer le nez, son sourire gêné. Katryn était et restera toujours une personne dotée d’un charme fou. S’en rend-t-elle compte seulement ? Ce qui m’avait poussé à l’aborder dans le passé était premièrement son physique. Je ne vais pas vous mentir en disant que c’était son caractère, je me voilerais la face. Je me rappelle de notre première rencontre. Nous étions tous les deux à la même soirée. Je m’amusais de mon côté, vaquant à mes occupations préférées : boire et flirter. Un garçon vint lui tourner autour. Il suffisait de le regarder pour comprendre qu’il avait abusé sur l’alcool. Il ne cessait de se coller à elle. J’aurais très bien pu m’en balancer. Après tout, des situations pareilles sont assez fréquentes en soirée. Mais Katryn, elle paraissait si fragile, différente de toutes ces autres filles. Sur son visage, on pouvait lire qu’elle n’était pas habituée. Lorsque le jeune homme la tira par le bras pour l’entraîner à l’étage et abuser d’une jeune adolescente, je décidai d’intervenir. Jouer les princes charmants venant à la rescousse de la dame en détresse n’est pas vraiment un rôle que je joue régulièrement. Je remballai le jeune homme qui marmonnant des paroles incompréhensibles prit la bonne décision de laisser tomber. Katryn, pour tout remerciement, m’embrassa. Je me souviendrai toujours de son regard étonné lorsque ses lèvres se détachèrent lentement des miennes. Visiblement, elle ne s’attendait pas qu’elle puisse faire une chose pareille. Elle partit. Sans rien dire. Me laissant là, bras ballants, les idées confuses. Cette jeune fille aux cheveux blonds et yeux bleus magnifiques ne m’avait pas laissé indifférent. J’appris par la suite à la connaître et bien que son caractère était totalement différent de celui des filles que je fréquentais habituellement, elle me plaisait. Elle était spéciale. Et c'est qui faisait toute la différence.

    La serveuse vint déposer ma commande. Un jeune homme que je n’avais pas remarqué s’installa aux côtés de Katryn, lui passant un bras autour des épaules d’une possessivité abusive. J’haussai un sourcil ne pouvant m’empêcher de détailler ce gars. Je devais bien admettre qu’il avait la classe. Mais il est tellement simple de se cacher derrière un masque. Je suis bien placé pour le savoir me faisant passer pour une brute n’ayant aucun cœur alors que du contraire, au fond, je suis une personne assez sensible qui refoule toute sa colère et sa solitude de la violence et l’arrogance. Rien qu’à en juger par la façon dont il reluque la poitrine de Katryn et la manière dont il se tient, ce gars-là est un abruti fini. Je ne pus m’empêcher de laisser échapper un petit rire bien que la situation ne soit pas des plus amusantes. Katryn fit les présentations tout en évitant de me regarder. « L’abruti fini » se nomme Ryan et aura l’opportunité d’être plus qu’un simple ami d’ici la fin de la soirée. Elle me qualifia d’ex. Sans plus ni moins. C’était embarrassant. Ryan me regarda avec une lueur de défi dans le regard. Il était évident que pour lui, une compétition était lancée. Surpasser l’ex. Intéressant. J’allais m’amuser ce soir, je le sentais.

    - Enchanté, potentiel petit ami. Eh bien, t’as de la chance. Katryn est une personne extraordinaire.

    Je lui fis un clin d’œil entendu. Il fronça les sourcils, visiblement déstabilisé. Je m’attardai sur la silhouette fine de Katryn, cherchant de croiser son regard. Lorsqu’elle se décida enfin à me regarder, je lui souris, tout en haussant les sourcils. J’étais sincère. Il avait de la chance ce gars. Je pourrai dire que j’espère qu’il ne gâchera pas tout, mais je mentirais. J’espère qu’elle ne finira pas avec lui. Elle mérite mieux que ce Ryan. Beaucoup mieux. Tout en sirotant ma vodka, je regardai le va-et-vient continuel du bar. Bizarrement, cette ambiance m’apaisait, m’apportait un sentiment de sécurité. A moins que ce ne soit la vodka ? La serveuse apporta trois vodkas à la table voisine. Je regardai, sincèrement étonné, Katryn les descendre l’un après l’autre. Ca c’était de la descente.

    - Katryn ! Si on m’avait dit il y a quatre ans que tu enchaînerais les shots de vodka, je ne l’aurais jamais cru. Tu m’épates. Sérieusement. Visiblement, toutes nos virées en soirée auront portés leur fruit.

    Lançant un sourire des plus faux à son compagnon, je terminai mon verre. Je fis un signe à la serveuse qui comprit de suite que je souhaitais un autre verre. Lorsqu’elle vint me l’apporter, elle me déposa par la même occasion un bout de papier. Je le dépliai et lut un sourire amusé sur les lèvres son numéro de téléphone. Relevant mon regard, je croisai le sien. J’hochai la tête comme pour la remercier. Parfait, ma fin de soirée était programmée et je la passerai en bonne compagnie. La journée avait peut-être mal commencé mais au moins, elle terminerait en beauté. J’écoutai d’une oreille distraite la conversation de mes voisins de tables. En plus d’être collant et possessif, il était jaloux. C’était bien sa veine. Elle l’avait dégoté où ce nigaud ? Elle me sortit de mes pensées en me demandant ce que j’étais devenu. J’avais l’impression que nous étions deux adultes qui se retrouvaient et reparlaient du passé et de leurs vies respectives. Déprimants.

    - Je suis toujours le même, lui dis-je en souriant. J’ai pas vraiment changé, si ce n’est que je me mets aux études. Je suis en droit. Je me rappelle qu’au lycée, tu travaillais pas mal, je suppose que ce doit toujours être le cas aujourd’hui. Sérieusement, je me demande comment tu fais ?! Les cours c’est tellement… ennuyants et compliqués. Enfin sinon à part ça, je découvre tous les avantages de la vie universitaires. Et toi, à part le fait que madame descend 3 shots de vodka encore plus vite que moi, que deviens-tu ? ajoutai-je tout en lui faisant un clin d’œil.

    Ryan était littéralement exclu de la conversation. Et vu la façon dont il me jetait des regards noirs et la façon dont il essayait d’attirer l’attention de Katryn, ça ne lui plaisait pas. Risible. Il me faisait pitié.

    - Oh excuse-moi potentiel petit ami, j’avais oublié que tu étais là. Vous vous êtes rencontrés comment ? demandai-je feignant d’être intéressé.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Re: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) EmptyJeu 6 Jan - 3:06

Et voilà, en moins de cinq minutes Ethan trouva le moyen de me faire rougir. Chose que mon cavalier n'était pas arrivé à faire lors de notre première soirée. Il se tendit un peu, probablement agacé et je détournais mon regard. Le fond de mon verre n'avait rien de passionnant mais au moins il ne me faisait pas de compliments immérités. Il ne s'offusquait pas non plus de l'effet des paroles d'Ethan sur moi. Je pris sur moi pour esquisser un sourire aussi charmeur que possible à l'intention de mon cavalier de la soirée. Pour me trouver ce genre de qualité et me larguer ensuite il fallait être idiot. Il avait dû prendre quelques verres avant de venir, je ne voyais pas d'autres explications.

Ryan : Je ne m'intéresse qu'aux femmes merveilleuses, ex-petit copain.
Katryn : Ethan est taquin. Je n'ai rien d’exceptionnelle. "


Banale, une petite blonde, des yeux bleu, une silhouette filiforme, des bras maigrichons et des jambes... non, j'aimais bien mes jambes. Si ma poitrine et ma chute de reins avaient pu être moitié aussi bien faites que mes jambes alors j'aurai été très satisfaite de mon apparence. Je pris pour moi le rire d'Ethan, je ne me vexais qu'un peu mais le dissimulais de mon mieux. Ce compliment avait bien été que dans le but de faire de l'ironie... ou peut-être de pousser Ryan à s'accrocher à moi. Ethan se débarrasserait ainsi de moi sans en avoir l'air. Il avait beau ne pas être capable de suivre en cours, et nul quand il s'agissait d'apprendre ses leçons je savais que la bêtise ne comptait pas au nombre de ses défauts. Intelligent, Ethan savait comment se défaire de ce qui pouvait le gêner. La main de Ryan se posa délicatement sur mon épaule nue de la pulpe de son pouce il effectuait des petits ronds. Cette douce caresse me détendait. Je n'étais pas toute seule pour affronter Ethan et les souvenirs qui me submergeaient. J'avais mal, il avait l'air bien mieux maintenant qu'à l'époque où nous étions encore ensemble. Plus libre, plus épanoui tout ce je ne serai jamais aussi longtemps que je ne l'entendrai pas me dire une toute petite phrase. Fière d’impressionner Ethan avec mes verres je me mordillais la lèvre pour ne pas crier mon contentement. Dire qu'il avait eut tellement de mal à me faire avaler ma première gorgée de bière. Il avait dû m'embrasser pendant dix minutes consécutives pour cela. J'avais fait du chemin depuis. J'étais peut-être coincée mais pour un baiser de lui j'aurai offert mon âme au diable.

"Katryn : Seulement, pour lancer le top départ d'une soirée à faire la fête.
Ryan : je ne te suivras pas ce soir, je prend ma garde dans une heure Kitty.
Katryn : Oh... non... j'avais complètement oublié.
Ryan : Je te raccompagnerai alors tu peux te lâcher."


Ryan fit signe à la serveuse de venir et me commanda mon cocktail favori. Plutôt indépendante je n'aimais pas trop qu'il décide pour moi, mais je restais à ma place. Je le connaissais assez pour savoir qu'il aimait bien se montrer directif. Habituée à obéir gentiment, je prenais sur moi comme toujours. Ne pas faire de vague, c'était de famille. Il est évident qu'en dépit de ses études de médecine et de ses très bonnes notes Ryan avait les mêmes chances qu'Ethan d'être accueillies à bras ouverts par les Emerson. Juste en dessous du zéro absolu. Simplement parce qu'ils n'étaient pas assez riches. Je n'accordais pas la moindre importance à ce critère et n'en parlais jamais autours de moi. Dans le pire des cas je risquais de perdre mon héritage, mais j'étais intelligente et travailleuse, de plus je n'étais pas vraiment dépensière aussi je m'adapterai facilement à une toute nouvelle vie. Prendrais-je un jour cette voie là par amour pour Ryan ? Un seul regard avait suffit pour que j'en arrive à ma conclusion. Impossible, il ne correspondait pas au profil que je recherchais car un seul homme pouvait le faire. Ethan... par chance j'avais l'alcool joyeux et les effets de la vodka se firent sentir faiblement. Je riais à une plaisanterie idiote et ne fit plus attention aux mains de Ryan sur moi. Je n'aperçu pas le clin d'oeil qu'adressait Ryan à Ethan comme s'il désirait lui faire passer un message. L'alcool aidant le besoin de discuter avec Ethan se fit plus fort, je me concentrais sur lui, mémorisant sa voix, ses mimiques si attendrissantes. La serveuse lui déposa un bout de papier je devinais qu'il devait s'agir de son numéro de téléphone. Irritée, je bu une gorgée de mon cocktail puis, je me lovais contre Ryan. Je tournais la tête vers son visage l'invitant à m'embrasser. La réponse ne se fit pas attendre, nos lèvres se touchèrent et je lui permis de mener la danse. Doucement, je me détacha de lui, déplaçant ses mains qu'il avait glissé dans des recoins inappropriés de mon anatomie. Agacé je lui adressais un regard noir, pas de pelotage en public, je ne cautionnais pas ce genre de comportement, un baiser d'accord mais tout le reste c'était bien trop intime.

"Ryan : Le droit n'a rien de compliqué, c'est une matières pour les idiots il suffit d'apprendre par coeur.
Katryn : Hey ! Je fais aussi du droit."


Je ponctuais ma phrase d'une petite tape sur son biceps il me répondit par un petit rire amusé avant de se détourner de la conversation. De nouveau, je me focalisa sur l'homme qui hantait mes rêves les plus doux.

"Katryn : J'aime étudier. Cela ne m’ennuie pas. Apprendre, comprendre j'adore ça. J'aime aussi expliquer au personne intelligente. Tu sais, quand je t'aidais au lycée, j'ai bien compris pourquoi tu avais dû mal. Tu n'as rien d'un idiot. Tu es juste flemmard jusque dans tes neurones. Tu as besoin d'être stimulé."

Une petite plaisanterie. Ryan ne se priva pas d'en rire. A croire qu'il se considérait comme supérieur à Ethan. Si seulement, il pouvait lire mes pensées, le pauvre tomberait de très haut. Je ne m'attendais pas du tout à une réaction de ce genre là. D'accord, il était jaloux, possessif mais je savais bien qu'il n'était pas amoureux de moi. On se plaisait mutuellement mais sans plus. Il n'y avait pas de coup de sentiments profonds entre nous. La désagréable sensation d'être sa chose me le rendait antipathique. Je fronçais les sourcils irrités alors qu'il se détachait de moi. Toisant Ethan qui enfin, s'adressait directement à lui. Éludant totalement, qu'il avait demandé de mes nouvelles.

"Comme tu dois l'imaginer certains ont de réels ambitions, ils espèrent sauver des vies. J'en fais partie, je suis des études de médecine et actuellement je suis en internat. Katryn a été admise aux urgences, je me suis occupé de ses sutures."

Fier de son travail il caressait délicatement ma joue à l'endroit j'aurai dû avoir une cicatrice, il avait vraiment fait un travail remarquable. J'entrepris alors de rassurer Ethan.

"J'ai finis major de ma promotion. Les meilleures facs du monde m'ont déroulée le tapis rouge, mais j'ai choisi Columbia pour rester près de ma famille. Mes parents m'ont présenté un garçon, ils m'ont plus ou moins fiancés, il m'a agressé, le mariage a été annulée. Je n'ai même pas eut à faire un caprice ou à l'abandonner devant l'autel. Suite à cela, j'ai rencontré Ryan."

Je n'avais pas beaucoup de chance avec mes petits copains. Je sirotais tranquillement mon cocktail en me demandant à quel moment je déciderai de dire à Ryan qu'il perdait son temps avec moi.
Revenir en haut Aller en bas
Ethan L. Evans

Ethan L. Evans


Messages : 473
Date d'inscription : 26/12/2010
Age : 28

Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Re: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) EmptyJeu 6 Jan - 13:10

Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Ian-i310 Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Kriste11
Ethan&Katryn
▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀



    Vous voulez que je vous révèle un petit secret ? Une situation comme celle-ci, je n’en ai jamais vécue. Etre en train de boire un verre avec votre ex et son potentiel petit ami abruti juste à côté de vous, je veux dire. A vrai dire, la probabilité de vivre cette scène auparavant était quasi inexistante. Effectivement, moi et les filles, c’est juste passager, une histoire d’un soir comme on dit si bien. Je les branche en soirée ou bien elles m’allument. Ensuite on engage la conversation n’hésitant pas à charmer l’autre et pour finir, on passe à la vitesse supérieure. Le lendemain, je m’arrange pour prendre la poudre d’escampette sans demander mon reste. Conquête de plus à mon actif, je peux passer à autre chose comme si de rien était. C’est un comportement de salaud vous me dites ? Sincèrement, je ne crois pas. Ces filles savent pertinemment que passer une bonne soirée en ma compagnie ne m’engage à rien pour l’avenir. Que c’est juste pour m’amuser, profiter de la vie avant de devoir réellement partager sa vie avec une seule personne. Sérieusement, y a-t-il un mal à vouloir s’amuser un peu tant que nous en avons encore le temps ? Après tout, venez me dire qui n’a jamais eu d’histoire sans lendemains ! La seule différence c’est que chez moi, ces histoires sont assez fréquentes. Mais ça ne fait pas de moi un salaud, loin de là. Par la suite, ces filles qui ont eu la chance de partager ne serait-ce qu’une nuit mon lit, je peux les recroiser en soirée ou sur le campus sans pour autant ressentir ce sentiment de gêne que je ressens pour le moment. En effet se retrouver en plein dans un rencard d’une de mes exs est une chose nouvelle chez moi et embarrassante. Je comprends maintenant pourquoi les autres mecs ne cessent de me bassiner les oreilles en me disant que les exs font partie du passé et que pour le bien de tout le monde, mieux vaut ne plus les fréquenter. Sincèrement, j’ai compris la leçon. Après tout, qui voudrait ressentir cette boule dans son ventre prête à exploser au quart de tour ? Je sais pas comme on peut le nommer ce sentiment, mais en tout cas, je l’aime pas.

    Ryan rétorqua qu’il ne s’intéressait qu’aux femmes merveilleuses. Je ne pus m’empêcher de sourire. Quel crétin. Qu’il s’intéresse une fois ailleurs plutôt et qu’il enlève ses sales pattes de Katryn ! Depuis le début de la soirée, il ne cessait de se rapprocher de la jeune fille, n’hésitant pas à laisser ses mains tenter de découvrir les parties intimes de celles-ci. Elle le repoussait bien trop doucereuse et cet abruti revenait à la charge, ignorant les gestes de Katryn. Il était clair et net qu’il ne s’intéressait pas à elle à sa juste valeur, tout ce qui l’intéressait devait être le sexe. Katryn est quelqu’un d’intelligent pourtant. Enfin, elle fait ce qu’elle veut de sa vie. Si elle veut finir avec ce gars répugnant, tant mieux pour elle. Je ne l’y empêcherai pas. Après tout, je n’ai aucun droit sur elle. Ce n’est pas comme si elle m’appartenait. Je décidai de détourner mon attention du petit couple tentant de ne rien entendre de leur conversation. Parfois, il m’arrive me demander pourquoi je ne cherche pas l’amour comme toute personne normale. Pourquoi ne pas favoriser la stabilité. Ca ne peut qu’être bénéfique. Je pense que j’ai tout simplement peur de m’attacher. En avouant à quelqu’un vos sentiments forts que vous éprouvez envers lui, c’est comme lui donner l’opportunité de vous détruire à tout moment. Je sais quel effet ça produit d’être laissé à l’abandon. Détruit. Je pense que cette peur me vient du fait que mon père n’a jamais été là pour moi. Sa présence était inexistante alors que j’avais besoin d’un père pour grandir. Petit, je pensais qu’il ne m’aimait pas. En grandissant, la seule perspective qu’il nous ait abandonnés pour une autre famille me répugnait. Nous n’étions pas à la hauteur à ses yeux. J’étais une erreur, point final. Je me surprenais parfois à me demander si je n’avais pas été là, si les choses auraient été différentes. Mon père serait-il resté aux côtés de ma mère, vivant un amour clandestin ? Au contraire, l’aurait-il laissé tomber comme une vieille chaussette ?

    - Le droit n'a rien de compliqué, c'est une matière pour les idiots il suffit d'apprendre par coeur.

    L’autre gigolo revenait à l’attaque, essayant par tous les moyens de m’enfoncer tentant par la même occasion de prouver qu’il était supérieur à moi. S’il y a bien une chose que je déteste ce sont les personnes qui ne se prennent pas pour des moins que rien ! Je n’ai qu’une seule envie quand je les entends parler, leur refaire le portrait et si ce Ryan commençait à trop jouer avec mes pieds, c’est qui risquerait bien malgré moi d’arriver.

    - As-tu seulement suivi un cours ? Visiblement non, vu que tu te fies qu’aux préjugés ce qui est tout simplement pathétique. Alors faut choisir : idiot ou pathétique ? Perso, j’ai fait mon choix, toi aussi à ce que je vois, rétorquai-je tout en lui levant mon verre.

    Je bus le reste de mon verre. Le liquide me réchauffa l’intérieur de la gorge tout en descendant lentement. Katryn m’annonça que selon elle, si je n’arrivais pas à étudier, c’était tout simplement parce que j’étais trop paresseux. Je n’étais pas vexé par ses dires. Je le savais. Ryan se mit à rire. Je me joignis à lui, plus pour lui montrer que cette plaisanterie ne m’affectait pas que parce qu’elle était marrante. Au passage, je lançai un regard noir au potentiel petit ami.

    - Tiens, tu n’as qu’à me stimuler toi. M’inciter à travailler et non pas à rêvasser et sortir comme je le fais habituellement

    Un sourire vrai se dessina sur mes lèvres. Cette idée m’enchantait. Mon petit bonheur fut de courte durée. Le crétin revint à la charge me répondant qu’il comptait sauver des vies et qu’il avait rencontré Katryn aux urgences, alors qu’il lui faisait des points de sutures. J’arquai un sourcil, espérant que ceci était une vaste blague. Apparemment non, vu le sérieux qui peignant son visage. Bizarrement, j’avais envie de vomir.

    - Tu me fais rire toi. Tu me connais pas et tu oses prétendre que j’ai pas d’ambitions. C’est vraiment pitoyable. Tsss, « sauver des vies », bonjour l’originalité… Je lâchai un petit rire. Oh votre rencontre est tellement touchante. J’adore les histoires cul-cul la praline. La vôtre est vraiment parfaite. Ca me donne envie de pleurer tout ça, lâchai-je, une once d'ironie dans la voix.

    Je secouai la tête. Je ne pourrai pas rester ici encore longtemps, je le sentais. Pour je ne sais quelle raison, le simple fait de sentir la présence de potentiel petit ami me mettait hors de moi. Je commandai à nouveau un verre. La serveuse vint sautillante me déposai mon verre. Elle se rapprocha alors de moi et me murmura quelques mots à l’oreille. Je souris. Elle repartit comme si de rien était, laissant ses paroles planer au-dessus de ma tête. Je tentai tant bien que mal de me détendre. Chose assez difficile, avec un crétin à côté.

    - J'ai finis major de ma promotion. Les meilleures facs du monde m'ont déroulée le tapis rouge, mais j'ai choisi Columbia pour rester près de ma famille. Mes parents m'ont présenté un garçon, ils m'ont plus ou moins fiancés, il m'a agressé, le mariage a été annulée. Je n'ai même pas eut à faire un caprice ou à l'abandonner devant l'autel. Suite à cela, j'ai rencontré Ryan.

    Je me tournai vers Katryn prenant bien soin de ne pas croiser le regard de porc de Ryan. Il fallait que je l’ignore.

    - Eh bien, félicitations ! Mais, ce n’est pas vraiment une surprise. On se perd de vue pendant près de 4 ans et regarde tout ce que je manque ! Un mariage ! Il t’a agressée ? J’aurais bien voulu être là. Je lui aurais réglé son compte à ce gars. Mais dis-moi, toi qui est si intelligente, que fais-tu avec un glandu pareil ?

    Cette question m'échappa bien malgré moi. Certes elle me tourmentait depuis un bon moment, mais je n’avais aucune envie de la poser. C’était ses affaires, elle se débrouillait. Je fronçai les sourcils et bus une gorgée de ma vodka.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Re: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) EmptyJeu 6 Jan - 16:07

Les réactions de Ryan face à la présence d'Ethan me révélaient des traits de sa personnalité que je n'aimais pas. Ou bien était-ce simplement le fait qu'il se montre si mauvais à l'égard de l'homme que j'aimais je ne savais pas vraiment. Toujours est-il que les secondes s’égrenant et je me sentais de moins en moins bien disposée envers lui. Lors de notre rencontre il se montra si gentil, prévenant et amusant que j'avais été charmée. Bien entendu je ne le pensais pas parfait, je me doutais bien qu'il devait avoir des défauts plus ou moins irritant comme tout le monde. Je ne niais pas que la situation devait être stressante pour lui. Ethan représentait un obstacle... il ignorait d'ailleurs à quel point je pouvais les comparer. Même en son absence il aurait de toute façon eut à lutter contre lui. Sans le savoir... encore un compliment issu de Ryan cette fois, une femme merveilleuse. Bien ce soir le vainqueur serait celui qui me prendrait le moins pour une imbécile... mes départager allait être vraiment difficile. J'écartais une main de ma cuisse laissant l'autre sur mon épaule. Douce, caresse apaisante ayant un effet agréable sur moi. J'appréciais ce petit geste tendre plus que les mots ou les autres tentatives plus où moins poussé d'explorer mon corps.

Déçue, vexée j'appréciais très moyennement la remarque de Ryan sur le droit. J'avais l'impression d'entendre ma mère... pour elle la seule matière importante était l’économie. Percevant mon choix comme une attaque personnelle. Mon père ayant fait du droit, que j'opte pour cette matière signifiait obligatoirement que je le préférai à elle. Si seulement, elle se doutait que j'avais fait ce choix pour les beaux yeux d'Ethan, espérant avoir les mêmes cours, les mêmes horaires que lui. J'avais même dû me débrouiller pour faire coïncider nos emploies du temps. Je me faisais l'effet d'une harceleuse de haut niveau. Non, seulement je le suivais mais en plus j'étais bien trop intimidée pour le laisser s'en rendre compte. Les conflits mettait bien trop mal à l'aise, je me contentais de lui apprendre que j'étudiais moi-même cette matière mais il m'ignora trop occupé à provoquer Ethan. L'envie de rapetisser et de me cacher dans un trou de souris s’emparait peu à peu de moi. Cette soirée bien que révélatrice ne se déroulait pas comme je l'espérais. Je ne m'accordais pas souvent de pauses dans mes études. Je comptais réussir et pour cela je réduisais mes moment de détentes au strict nécessaire. Je me savais plus efficace en décompressant de temps à autres qu'en bûchant sans arrêt. Je l'avais découvert en tombant amoureuse d'un fêtard invétéré. Je ne pu m'empêcher de soutenir Ethan d'un sourire entendu.

"Katryn : Le droit est délicat l'interprétation, la motivation ont plus d'importance que le par coeur. La société entière dépend du droit. Sais-tu combien de fois mon père a sauvé son trust rien qu'en utilisant ses connaissances en droit commercial ? Je ne parle pas d'une petite entreprise, des milliers d’emploi préserver parce qu'il a su utiliser le droit.
Ryan : Attends t'es l'héritière du groupe qui a perdu des millions l'an passé ?
Katryn : Tu m'ennuies Ryan."


En effet c'était moi, la presse en parlait beaucoup considérant que mon père avait fait une bêtise en ne licenciant pas en pleine crise. Il était rare que mes parents tombent d'accord sur la manière de gérer l'affaire familiale et pour une fois qu'ils soutenaient un projet tous les deux les conséquences avaient été lourdes. Je comprenais le point de vue, les gens avaient moins d'argent, ils achetaient moins donc les entreprises gagnaient moins. Nous avions toujours des revenus très confortables en dépit de cet important recul du chiffre d'affaire. je me sentais fier de mes parents et de mon groupe sur ce coup là. d'ailleurs, c'était plus malin. Licenciement, indemnité à payer et baisse de la productivité. Au lieu de cela on avait annulé les augmentations prévue, suspendues les primes grâce à cela on maintenait les gens à leur postes. L'ambiance était un peu meilleur que chez nos concurrents. En rognant un peu sur les marges nous avions su toucher un public plus large. Cette année, d'après les prévisions nous finirions l'exercice en équilibre. Ni perte, ni profit. ce n'était pas plus mal, nous possédions déjà assez de maisons, de voitures et de tout ce qu'il allait avec. Ma famille ne comptait toujours pas parmi les gens à plaindre donc ces commentaires sur la façon de gérer une multinationale me donnait juste envie de rire. Mon père n’était pas un bon samaritain, mais un fin stratège. Préserver les emploies aujourd'hui lui permettait d’économiser les indemnités de licenciement. D’éviter la période de panique au moment où la crise deviendrait doucement un souvenir. A ce moment là, inutile de perdre du temps, de l'argent en embauchant puis en formant une nouvelle main d'oeuvre. Mieux, il aurait un stock à écouler en maintenant les prix bas. Ses bénéfices décolèrent et la concurrence stagnerait car elle n'aurait plus la liberté de fixer ses prix. Il avait dû tout m'expliquer pour qu'à mon tour je vois plus loin que le bout de mon nez.

"Mais, je serai ravie de t'empêcher de gaspiller ton intelligence Ethan."

Ma sincérité ne faisait pas l'ombre d'un doute. Il avait raison de rire, de ne pas se sentir vexée par ma remarque au sujet de sa paresse. Un simple constat, pas une insulte ni une moquerie comme semblait le croire Ryan. Je croyais réellement au potentiel d'Ethan. Joignant le geste à la parole je fouillais mon sac à la recherche d'une carte de visite. Désirant la déposer près de son verre. Je m'attardais pour ne pas lever mon regard assassin sur la maudite serveuse et son corps de rêve. Ne prêtant plus tellement attention à mon rencard je ne le vis pas me fusiller du regard. Loin d'être idiot il comprenait mon objectif, du moins une partie de celui-ci. J'achevais mon premier cocktails et Ryan m'en commanda aussitôt un second dont j'ignorai jusque l'existence. Par habitude, je prenais toujours le même cocktails parmi les plus légers.

"Tu m'enverras ton numéro, je m'engage à te faire aller en cours chaque matin. Je parie que tu as toujours autant de mal à te réveiller.
Ryan : Non, mais tu plaisantes. Je permettrai pas à ma copine de voir son ex sans arrêt."


Une chance que je ne fusse pas encore sa petite copine... Je lui jetais un regard incrédule, partagée entre l'envie de le gifler et celle de partir sur le champs. Je ne tenais pas assez à lui pour lui permettre de me piétiner sans me rebeller. Si je devais appartenir à un homme, qu'on me permette au moins de le choisir. D'accord, je savais déjà qui mon coeur élirait, le beau brun ténébreux à la table toute proche de la mienne. Je me détachais complètement de Ryan, mettant autant de distance que possible entre lui et moi. La réponse ironique d'Ethan me donna à réfléchir... Ryan serait-il vraiment un choix judicieux ? Je ne voulais pas d'un homme qui me briderait.

"Ryan, je veux aider Ethan. Je n'ai pas besoin de ta permission pour cela."

La serveuse déposa mon second cocktail d'un joli bleu. Je le toisais quelques secondes réticente à l'idée de le boire sans savoir ce qu'il contenait. Je m'imaginais, quatre ans plus tôt... Ethan, Aaron qui m'encourageais à avaler ma première gorgée de bière. D'humeur aventurière j'en avalais une gorgée sous le regard encourageant de Ryan. Je le reposais brusquement et me mis à tousser. Il était beaucoup trop fort... la vodka descendait vite, une sensation de brûlure fugitive. Mais... là j'avais bu doucement. Vu la quantité je ne me voyais pas la boire cul sec. Ryan profita de la situation pour se rapprocher de moi, l'une de ses mains dans mon dos, caressante, la seconde sur mon abdomen. Reprenant mes esprits, je rassemblais mes idées pour formuler une réponse à mon cher ex.

"Je suis contente que tu n'aies pas été là pour t'attirer des problèmes bêtement. Sa famille est puissante, ils t'auraient broyé. Je n'ai même pas eut la possibilité de porter plainte. Cela aurait pu nuire aux affaires."

Quand à sa question sur Ryan ce dernier se leva brusquement comme pour en venir aux mains avec Ethan. Je l’agrippai immédiatement par le bras pour le forcer à rester à sa place.

"Il a raison, on a rien à faire ensemble. Ethan est un simple ami aujourd'hui, si tu ne peux pas l'accepter, alors je ne peux pas sortir avec toi.
"T'as raison j'ai rien à faire avec une gamine frigide."

Furieux, il me jeta un regard noir avant de quitter la table. Soulagée d'un grand poids je me demandais maintenant comment j'allais finir ma soirée. Mon verre devant moi semblait me défier de le finir et je doutais d'en être capable sans manquer de m'étouffer à nouveau. L'effet de mes verres se faisait sentir avec plus de vigueur.

"Je suis pas frigide, je couche pas avec n'importe qui c'est tout."

Par chance je n'avais pas lâcher la phrase : Je suis pas frigide, je réserve ma virginité à Ethan. Pour le coup, même un gros paresseux comme lui aurait saisit une allusion aussi explicite.
Revenir en haut Aller en bas
Ethan L. Evans

Ethan L. Evans


Messages : 473
Date d'inscription : 26/12/2010
Age : 28

Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Re: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) EmptySam 8 Jan - 17:09

Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Ian-i310 Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Kriste11
Ethan&Katryn
▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀


    La famille de Katryn ainsi que son titre d’héritière m’avait toujours quelque peu intimidé. Au début de notre relation, je n’étais pas au courant de rien vis-à-vis de ses parents et de ce qu’ils représentaient dans le monde entier. Il lui fallut quelques temps avant qu’elle ne trouve la force et le courage de me dévoiler sa vie et son passé. M’avouant que son père était un homme puissant et extrêmement riche et qu’elle serait inévitablement l’héritière de son empire et de sa richesse, je pris peur. Je n’ai pas peur de le dire. Que diraient ses parents si un jour nous serions amenés à nous rencontrer ? Je ne pourrais pas le mentir sur mon compte en banque, ni sur les boulots de serveuse et vendeuse que ma mère conciliait afin de subvenir à nos besoins. Ils seraient déçus que leur fille s’abaisse à ce genre d’homme. J’avais vu assez de films pour m’imaginer la suite. Ils l’obligeraient de me laisser tomber et trouver un homme qui la méritait et qui était digne d’être le gendre des Emerson. Je n’en avais jamais parlé à Katryn. Elle m’aurait certes rassuré mais en aucun cas aurait réussi à chasser toute ma hantise. Et puis, tous mes tourments révélés au grand jour auraient remis ma crédibilité au point de vue de ma réputation. En effet, que penseraient les gens si on leur annonçait que je me faisais du souci par rapport aux jugements qu’auraient les parents de Katryn lorsqu’ils me verraient pour la première fois ? Cette peur aurait été synonyme d’avenir et de trop d’attachement. Lorsqu’un adolescent s’intéresse à ce que pensent les parents de sa petite amie vis-à-vis de sa personne, cela signifie qu’il est un tant soit peu attaché à cette fille. Qu’elle n’est pas qu’une simple petite amie, mais plus. Je ne pouvais me résigner à être ranger dans cette catégorie. Je ne pouvais pas me retirer le titre de « Don Juan » du lycée que l’on m’avait attitré. Ce serait une défaite. Et je ne veux pas perdre. Néanmoins, toutes mes peurs m’auront tourmenté pour rien. Je n’ai jamais été amené à rencontrer ceux qui me faisaient peur. Souvent, je me demandais comment Katryn vivait cette situation. Comment elle acceptait l’idée d’être la seule riche héritière de tout ce que son père avait bâti et gagné. J’essayais de me mettre à sa place. De m’imaginer une seule seconde en possession d’une telle somme d’argent. C’était terrifiant. Tous les espoirs devaient être reposés sur ses épaules frêles. Une pression insoutenable devait la ronger de l’intérieur de peur de ne pas être parfaite. Sincèrement, je pense que je n’aurais jamais su accepté cette situation. J’aurais pris la fuite. Bizarrement, je pense que c’est la seule chose que je sais faire. Fuir. Avec les filles, avec l’amour, avec mes ambitions, avec mon avenir. Lorsque tout devient trop important, trop énorme, trop responsable, je lâche tout. C’est tellement plus simple que d’accepter ce qu’il nous arrive. Je suis un lâche, je le reconnais. Est-ce que j’aimerais changer ? Je ne suis bon qu’à fuir et me réfugier dans l’alcool, les fêtes, ce domaine de débauche que je convoite tant. Changer ne fait pas partie de mes projets.

    La douce voix de Katryn me ramena sur terre, me disant qu’elle serait ravie de m’aider. Je lui souris. D’aussi loin que je m’en souvienne, la générosité était l’un des traits de caractère qui la définissait le plus, ce que j’avais toujours admiré. Elle ne cessait d’aider les autres, sans relâche. Elle et moi, nous étions des opposés. Elle aimait travailler et s’acharnait au travail pour ramener des bonnes notes. Je m’en foutais carrément des études profitant pleinement des joies charnelles de la vie. Elle était timide et réservée. J’étais un extraverti invétéré, ressentant constamment le besoin que l’on me remarque, amusant la plupart du temps la galerie. Elle avait de l’ambition. Je n’étais qu’un moins que rien qui dans son avenir ne voyait apparaître qu’une bouteille de whisky et une fille m’attendant sagement dans un lit pour que l’on se découvre l’un et l’autre plus intimement. Nous étions deux personnes totalement différentes et pourtant, cela ne nous a pas empêchés à ce que nous formions un couple, chose que bon nombre de personne ne comprenaient pas. Beaucoup se demandaient si ce n’était pas une supercherie, un coup monté et au final que je la quitterai comme je l’avais fait auparavant. D’autres espéraient que j’aie trouvé la perle rare. La plupart des filles maudissaient Katryn, se demandant comment elle avait fait pour finir dans mes bras et ce pendant près de quatre mois. Nous éveillions questionnements et jugements dans les esprits des lycéens. Elle me passa son numéro de téléphone, le posant à côté de mon verre. Je jetai un bref regard à son compagnon qui ne cessait de fulminer. Il regardait la silhouette de sa future petite amie se pencher pour déposer délicatement sa carte de visite sur la table de son ex petit ami. Il devait se rendre à l’évidence, la situation lui échappait. Il me jetait des regards noirs. Dans ses yeux, je pouvais lire comme s’il y était écrit : «Tu vas me le payer. Tu ne perds rien pour attendre. » Je secouai la tête, savourant la victoire qui m’attendait déjà. Je pris la carte de visite, m’attardant quelques secondes sur le numéro inscrit. Je levai le papier tout en plongeant mon regard dans celui de Katryn.

    - Merci, je pense que j’en aurai bien besoin de ton aide parce que, tu l’as deviné, le réveil le matin est toujours aussi difficile qu’auparavant. Tu vois, quand je te dis que je n’ai pas changé, remarquai-je, lâchant un petit rire.

    Ryan se plaignit, ne comprenant pas le fait que Katryn puisse encore me côtoyer. A ses yeux, il faut croire que j’étais une menace. Qu’il imaginait que moi et Katryn allions nous remettre ensemble à tout moment était tout simplement risible. J’étais content d’avoir retrouvé Katryn et de voir qu’aucune ambiguïté n’était née entre nous. Sincèrement, la perspective qu’elle et moi deviendront amis me réjouissait. Elle était une personne exceptionnelle et envisager que nous devrions peut-être nous détester et nous tenir distants me déplaisait fortement. Néanmoins, je comprenais la peur de Ryan. Après tout, il n’a pas affaire à n’importe qui. La plainte de Ryan a dû très fortement déplaire à sa compagne car elle lui répondit froidement qu’elle décidait de ce qu’elle faisait ou non. Je réprimai un rire. Décidément, il n’avait pas de chance. Ce gars se faisait remballer de tous les côtés. S’il n’avait pas encore compris que sa place n’était plus ici et qu’il ne jouait plus dans la même cour, il ne tarderait pas à s’en rendre compte. Katryn, après s’être étouffée avec son coktail, m’expliqua que la famille de son ex-fiancé était tellement puissante que j’en aurais bavé. J’haussai un sourcil, préférant ne pas répondre. J’avais raison alors. Voilà, le genre de personne qui lui était destiné. Des personnes pleines aux as, aux innombrables relations. Je n’aurais pas tenu longtemps dans ce cercle social. Je n’étais pas aussi audacieux et promettant que tous ces gosses de riches. J’avais bien fait de me retirer de la course.

    Ryan se leva brusquement lorsque je demandai ce qu’elle faisait avec lui. Mon visage se durcit. Je ne m’étais pas levé, mais était tout de même prêt à attaquer si l’occasion se présentait. Je pinçai les lèvres. Son comportement était la goutte qui fit déborder le vase. Effectivement, Katryn lui lâcha que s’il n’acceptait qu’elle et moi soyons amis, il n’était pas fait pour elle. Il lui rétorqua, une once de dégoût dans la voix, qu’il n’en avait rien des filles frigides dans son genre. Je dus me retenir pour ne pas lui en coller à ce moins que rien. Comment osait-il parler ainsi ? Il sortit du bar, la laissant là à avaler la remarque déplacée qu’il lui avait lancée. Tous les regards étaient dirigés vers notre zone. Quelques instants après, l’activité du bar reprit, comme si de rien n’était, chacun retournant à leur conversations. Je me tournai vers Katryn. Je pris mon verre et me levai. Je tirai la chaise qui se trouvait face à elle et m’installai. J’avalai ma salive ne savant que lui dire. Je n’avais jamais été bon pour remonter le moral des gens. Dans des moments pareils, il fallait être sérieux. Ce que je n’étais pas.

    - Je suis désolé pour Ryan. Je… C’est de ma faute, j’aurai dû vous laisser seuls. Mais je pouvais pas rester là à ne rien faire. Rien qu’à le voir ce gars, on devinait ses intentions. Tu mérites mieux que ce nigaud. Sincèrement. S’il tenait à toi, il serait resté. Il ne sait pas ce qu’il rate, ajoutai-je un faible sourire sur les lèvres.

    J’espérai qu’elle ne souffrait pas de trop. Si c’était le cas, je lui ferais payer pour ce qu’il a fait. On ne touche pas à ceux que j’aime, c’est bien connu.



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Re: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) EmptySam 8 Jan - 23:36

Spoiler:
L'attitude de Ryan m’embrassait beaucoup. Issue d'un milieu particulièrement codifié où ce genre de comportement étaient sévèrement réprimé j'ignorais quelle attitude adoptée. Je pris le partie d'ignorer ce qui me dérangeait comme mes parents savaient si bien le faire. Pas d'effusion, pas de réprimande ou de reproche en publique. Neutralité, bienséance, apparence... tout n'était qu'apparence dans mon monde. On devait conserver le sourire face à une personne vous ayant trahi ou sur le point de le faire. ne pas dévoiler ses sentiments ou émotions car ils dévoileraient vos intentions. Cela on ne le désirait pas. Les objectifs cachés, les but affichés n'étaient pas les mêmes. Bien sûre ils s'obtenaient de la même façon la différence résidait dans nos talents de manipulateurs. Comme en cet instant, je manipulais aisément Ryan et Ethan. Avant de voir mon ex petit ami installé près de moi à cette table mon souhait n'était pas celui que je nourrissais en cette minute. J'espérai alors passer une soirée agréable en compagnie d'un charmant jeune homme. Je pensais lui accorder un baiser et un troisième rendez-vous. nous aurions tenté une relation, peut-être aurai-je appris à l'aimer et oublier ma souffrance de ne pas être aimée d'Ethan. Une fraction de seconde, un regard et tout changeait. Mon coeur battait si fort de le savoir à quelques mètres, je désirais l'embrasser me blottir contre son large torse, sentir ses bras puissant encercler ma taille. La forteresse de son corps, la finesse de son esprit et la passion de ses baisers me manquaient atrocement. chaque fibre de mon être le désirait. Comment lutter face à un tel sentiment ? Comment ignore ce besoin impérieux d'être à lui et à nul autre ? L'éternité ne me suffirait pas pour lui montrer combien je l'aimais. Il ne voulait pas de mon coeur pour le moment, je commencerai par lui offrir mon aide et mon amitié. Je le séduirai... en cette seconde je n'imaginais plus ma vie sans lui. Un jour, je finirai par me résoudre à l'idée de rester son amie... Je le souhaitais car cet amour à sens unique me consumait, la douleur me rendrait folle.

"Tu me montreras ta chambre, comme ça, si tu ne me réponds pas je viendrai te réveiller en personne."

Ce qui n'aurait pas été la première fois. Environs une fois par semaine à l'époque du lycée je me précipitais chez lui pour le sortir du lit et le forcer à venir en cours. A l'époque je le réveillais tout en douceur, par de doux baisers. Cette fois, je ne me le permettrais pas. Je ne lui appartenais plus aussi, ce genre de contacts nous étaient formellement interdits. Ma décision et je m'y tiendrais bien qu'elle me coûta énormément. Ce qu'il en pensait n'importait pas le moins du monde aussi, je ne cherchais pas à le savoir. Ryan encaissait mal mon rejet, son insulte ne me touchait pas, mais il l'avait prononcé à voix suffisamment haute pour être entendu d'une partie du bar. Mes joues prirent une teinte cramoisie et je baissais brusquement la tête honteuse. Je ne lui reprocherai pas d'être furieux, mon comportement n'ayant pas été exemplaire envers lui. Au lieu de lui accorder toute mon attention, je m'étais concentrée sur l'homme de mes rêves. Une attitude naturelle mais fort impolie. Je remarquais à peine le changement de place d'Ethan tant je me concentrais sur le contenu de mon cocktail. Le brouhaha reprenant son cours je relevais la tête, consciente que je ne serai plus le centre de l'attention chose qui me terrifiait. La seule présence d'Ethan suffisait à me remonter le moral. Mon coeur ne souffrait pas de l'affront de Ryan, ma fierté en revanche prenait très mal la chose et ne tenait pas compte de la logique. Les mots de mon ami, car il fallait que je commence à me faire à cette idée maintenant Ethan deviendrait mon ami et pas mon fiancé. Donc, les mots de mon ami me firent réagir un peu brusquement, je me redressais et plongeais mon regard dans le sien.

o]]"Non, tu n'y es pour rien. C'est moi... c'est ma faute. J'ai encore choisis le mauvais garçon."[/b]

Dans tous les sens du terme d'ailleurs. Mon coeur aimait le mauvais garçon. Celui qui ne partagerait pas mon amour. A force de l'attendre, je finirai probablement ma vie toute seule dévorer par mes chats dans un magnifique manoir vide. J'aurai mes domestiques pour me tenir compagnie mais je serais devenue si aigrie que j'en serai insupportable... dans le meilleur des cas l'un d'entre eux finiraient par m'empoisonner. J'avais aussi choisi le mauvais garçon pour tenter d'oublier Ethan. Ryan ne lui arrivait pas à la cheville, nul ne le pourrait jamais. Alors que j'étais en rendez-vous j'avais offert mon attention au mauvais garçon là encore, pas à celui qui m'invitait non, à celui qui me possédait toute entière sans le savoir.

"Je n'aime pas Ryan, je ne souffre pas de son départ même si j'ai été humiliée et que cela m'irrite... Mais, il était si gentil, je croyais qu'on pourrait peut-être apprendre à se connaître et à s'aimer. J'ai vraiment besoin d'un homme dans ma vie. Une personne à aimer. Je crois que j'ai choisis trop vite cette fois encore. C'est ma punition pour mon manque de patience."

Mon ton était détaché, neutre. Mon sourire crispé témoignant de mes efforts pour conserver le contrôle sur mes émotions. Si j'avais aimé Ryan, je serai en larme, je pleurerai ma douleur. mais, je ne l'aimais pas. Ce constat me mettait simplement en colère. Je n'en pouvais plus d'être seule. Je refusais de le rester mais lorsque le destin a décidé de vous imposer une chose tout vous efforts pour la repousser seront inévitablement balayés.
Revenir en haut Aller en bas
Ethan L. Evans

Ethan L. Evans


Messages : 473
Date d'inscription : 26/12/2010
Age : 28

Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Re: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) EmptyMer 12 Jan - 18:36

Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Ian-i310 Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Kriste11
Ethan&Katryn
▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀▀



    - Tu me montreras ta chambre, comme ça, si tu ne me réponds pas je viendrai te réveiller en personne.

    Je lâchai un petit rire, visualisant la scène où Katryn viendrait, en trombe, me détacher des bras de Morphée, d’une manière certainement radicale. Bizarrement, la situation me semblait familière. Il me fallut quelques temps pour me rendre compte que dans le passé, Katryn s’était souvent rendue chez moi afin de me réveiller et m'encourager à me rendre en cours. Ou en enfer. Je n’avais jamais compris pourquoi elle s’acharnait tellement à me faire travailler. Après tout, j’étais un incapable. Un flemmard. Un je m’en foutiste. Et pourtant, lorsqu’elle me parlait, m’aidait, je pouvais distinguer dans sa voix une once d’espoir qui propageait en moi une certaine chaleur. Cet espoir était commutatif. Je commençais à me dire que peut-être étais-je réellement doté d’un potentiel, d’une quelconque intelligence n’attendant qu’à être exploitée. Certes, je ne montrais peut-être pas de motivation extérieurement à l’idée de suivre les cours, mais intérieurement, j’étais satisfait à l’idée de me dire qu’il y avait au moins une personne qui croyait en moi et qui faisait tout pour que je parvienne jusqu’à la réussite. Pendant les quatre mois où nous sommes restés ensemble, je n’ai jamais autant impliqué dans les cours. Dans la mesure du possible tout de même. Je pense que si je suis parvenu jusqu’à la fin de mes études, c’est en partie grâce à elle. Je me rappelle qu’auparavant, toutes ses tentatives m’exaspéraient au plus haut point. Il m’arrivait souvent d’avoir envie de tout balancé. De tout quitter. Mais aujourd’hui, je ne sais pas comment je pourrais la remercier. Elle a aidé mon cerveau à se déclencher.

    - Comme au bon vieux temps. Evite les seaux d’eau froide seulement. Je déteste ça ! lâchai-je en rigolant. Je repris lentement mon sérieux et j’ajoutai, prenant un air sérieux. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi dans le passé. Je ne pense pas t’avoir remerciée. Sincèrement, je me demande qui d’autre aurait eu le courage et la folie de vouloir me faire aller à l’école ! T’étais la seule à croire en moi, et c’était tout ce dont j’avais besoin.

    Je repris une gorgée de vodka, légèrement étonné par cet aveu, moi qui habituellement n’étais pas du genre à dévoiler mes pensées les plus profondes. En effet, j’étais quelqu’un d’assez secret en ce qui concernait mes sentiments. Je préférais jouer la carte de la sécurité et me cacher derrière un masque que je m’étais façonné au fil des années. En apparence, j’étais le genre de gars macho et bagarreur catalogué de brute dénué de toute intelligence dès les premiers abords. Il est tellement plus facile de s’arrêter sur les apparences. De ne s’intéresser qu’aux préjugés. Personne ne tente réellement de connaître en profondeur une personne de mon genre. C’était mon but. Que l’on ne tente pas d’en savoir plus sur mon compte. Cela ne m’obligerait pas à ne pas me révéler tel que je suis vraiment. A ne pas devoir donner ma confiance aux gens. A ne pas devoir m’attacher. Cela vous semble déprimant non ? J’ai appris à vivre avec cette façon de voir les choses et je ne pense pas que quelqu’un ni quelque chose ne pourra changer ma vision de la situation.

    Katryn m’expliqua que ce n’était pas de ma faute mais de la sienne. Qu’elle ne savait pas jeter son dévolu sur la bonne personne. Je baissai les yeux. Avais-je seulement trouvé la bonne personne moi ? J’enchaîne les conquêtes mais aucune fille ne m’intéresse réellement. Aucune n’a réussi à toucher mon cœur. Je pense que je ne suis pas fait pour l’amour. Je pense que je serai destiné à alterner les histoires sans lendemains.

    - Tu trouveras le bon. Tu trouveras un gars qui te mérite. Tu le trouveras, la rassurai-je avec conviction.

    Je reposai mon regard sur son visage et souris faiblement. Trouverais-je la bonne ? Trouverais-je celle qui me fera changer ? Trouverais-je celle qui me fera aimer pour la première fois ? Ethan ?! Mais qu’est-ce qu’il t’arrive ? Depuis quand tu penses à l’amour ? Ce n’est qu’une illusion. Un sentiment inventé pour les faibles et tu n’es pas un faible. Tu ne peux pas tomber amoureux. Tu ne dois pas le concevoir. Cela causerait ta perte.

    - Je n'aime pas Ryan, je ne souffre pas de son départ même si j'ai été humiliée et que cela m'irrite... Mais, il était si gentil, je croyais qu'on pourrait peut-être apprendre à se connaître et à s'aimer. J'ai vraiment besoin d'un homme dans ma vie. Une personne à aimer. Je crois que j'ai choisis trop vite cette fois encore. C'est ma punition pour mon manque de patience.

    Je fronçai les sourcils. Elle ne l’aimait pas ? Pourquoi avoir voulu passer du temps avec lui alors ? Enfin, je pouvais bien parler. Moi qui fricote avec des filles qui ne font qu’éveiller en moi une envie de partie de jambes en l’air. J’étais mal placé pour lui faire la leçon. Je fus étonné par son honnêteté avec laquelle elle me faisait part de ses sentiments. Certes nous étions sortis ensemble mais nous nous étions perdus du vue dès que notre relation était finie. Je n’aurais jamais envisagé que nous pourrions un jour se faire des confidences de la sorte. La situation m’était totalement déconcertante. Nous étions amis. Pourquoi tant de gêne face à la situation ? Katryn était la version féminine d’Aaron, en moins proche quand même. Ah Aaron. J’aurai bien besoin de son aide en ce moment. Il aurait certainement trouvé les mots justes lui.

    - Je pense être mal placé pour te parler d’amour. Mais perso, je ne pense pas que l’on puisse apprendre à aimer. Je crois fermement, que quand tu aimes une personne, tu le sais. Tu le sens. S’il n’y a rien dès le départ, il est évident qu’il n’y aucun avenir garanti. J’aimerais te dire que ton tour viendra, qu’il faut juste être patiente, mais je sais que c’est difficile.

    Je plongeai mon regard dans celui de Katryn, me perdant dans celui-ci.

    - Je suis content que l’on se soit retrouvé Katryn et de voir qu’il n’y a aucun mal entendu entre nous, avouai-je.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty
MessageSujet: Re: Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)   Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Qui sera la cinquième roue du carrosse ? (pv Ethan)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Speak with you ? Why not ? | Ethan's Topics |
» Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais | Ethan's Links |

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Columbia University :: « Manhattan » :: . Famous places :: Le "Hi Life"-
Sauter vers:  
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit